Madagascar, ma Grande Ile, tu
t’ouvres aux quatre vents
Mon continent rouge sang, remue-toi
T’es devenu un triste champ d’expérimentation
Pour ces milliers d’expatriés en émoi
Qui daignent te faire miroiter le « développement »
En quête de soleil, de pouvoir et d’exotisme
D’aucuns font de nos filles ingénues de vaines parures
Nulle part ailleurs, leur fierté est à son paroxysme
Ici, leur statut de « smicard » devient étonnamment une valeur sûre
Mon pays inachevé, à quoi rêves-tu sans indiscrétion
ou as-tu renié ton cœur, après tant de désillusions ?
Bercé par l’océan, tu sembles t’endormir sur tes lauriers
Relève-toi et dites-leur que tu n’as pas encore rendu ton tablier !
Gentil, imposant et plein de sagesse comme un éléphant,
tu souffres d’un mauvais sort comme d’une épine dans le pied
Ton peuple est là à t’apprendre à marcher à pas de géant,
à reprendre ton règne et à garder la tête haute comme jamais
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