Le blog de timie (l'avatar d'une jeune fille en fleurs et en pleurs qui s'enivre d'un amour empoisonné)
Madagascar, ma Grande Ile, tu
t’ouvres aux quatre vents
Mon continent rouge sang, remue-toi
T’es devenu un triste champ d’expérimentation
Pour ces milliers d’expatriés en émoi
Qui daignent te faire miroiter le « développement »
En quête de soleil, de pouvoir et d’exotisme
D’aucuns font de nos filles ingénues de vaines parures
Nulle part ailleurs, leur fierté est à son paroxysme
Ici, leur statut de « smicard » devient étonnamment une valeur sûre
Mon pays inachevé, à quoi rêves-tu sans indiscrétion
ou as-tu renié ton cœur, après tant de désillusions ?
Bercé par l’océan, tu sembles t’endormir sur tes lauriers
Relève-toi et dites-leur que tu n’as pas encore rendu ton tablier !
Gentil, imposant et plein de sagesse comme un éléphant,
tu souffres d’un mauvais sort comme d’une épine dans le pied
Ton peuple est là à t’apprendre à marcher à pas de géant,
à reprendre ton règne et à garder la tête haute comme jamais